Du 20 septembre 2020 au 04 janvier 2021
Exposition « Une thérapie de façades », photographies de Nico Pulcrano, sur les grilles du jardin des Dames de la Foi, rue Saint Genès, jusqu’au 4 janvier 2021. Entrée libre.
Lieu : Jardin des Dames de la Foi, rue Saint Genès
Rencontre avec l’artiste samedi 24 octobre 2020 à la Fabrique Pola.
Depuis toujours attiré par l’architecture, ce n’est qu’en 2018 à Berlin, que je réalise mes premières photographies utilisant bâtiments et constructions comme sujets. Très loin des standards de la photo d’architecture, mes premières expérimentations ont été faites au format panoramique argentique, au gré de mes voyages en France et en Europe.
Ces recherches m’ont amené à photographier Bordeaux avec des points de vues résolument tournés vers le ciel, mettant totalement de côté l’ancrage terrestre de mon sujet, son rôle dans l’environnement urbain ou même son usage. Sa façade n’est alors plus qu’un motif sorti de son contexte. Son volume disparaît et son enveloppe devient une frise avec laquelle jouer.
J’aborde l’architecture avec la même approche et la même méticulosité que celle mise en œuvre pour certains de mes portraits humains.
Frontaux et épurés, ces « portraits de bâtis » ont une fonction cathartique, un effet libératoire qui permet d’assouvir mon obsession certaine pour la symétrie et les schémas répétitifs. Ils reflètent aussi mon aversion pour les éléments de la ville qui me semblent dissonants : mobilier urbain, circulation ou encore mélanges architecturaux inappropriés à mes yeux.
Cette thérapie de façades, purement photographique, n’en révèle pas moins une image déshumanisée de la ville faitede murs, de lignes droites et de surfaces glacées.
Nico Pulcrano
Photographe auteur depuis 10 ans, Nicolas Pulcrano vit à Bordeaux depuis 1993.
En 2010, c’est en autodidacte qu’il fait ses premières armes dans les lumières des salles de concerts et des festivals musicaux d’Aquitaine. Après avoir créé l’agenda en ligne Bordeaux Concerts, il devient rapidement l’un des photographes officiels de la salle du Krakatoa à Mérignac, où durant 3 années il travaille particulièrement le portrait des artistes de passage. Il est aujourd’hui le photographe attitré du Rocher de Palmer à Cenon et du festival Reggae Sun Ska.
Egalement passionné de reportages, il réalise en 2014 une série de 25 portraits d’habitants de la Nouvelle-Orléans pour les 10 ans du passage de l’ouragan Katrina, puis il part en 2015 au Swaziland pour accomplir un travail similaire avec des habitants de la dernière monarchie absolue d’Afrique.
En parallèle, il développe un travail au long cours sur l’architecture, travail personnel qu’il montre ici pour la première fois.